La bélomancie est l’art divinatoire utilisant les flèches. Le mot vient du grec « belos », qui signifie « dard», donc la pointe de la flèche. Un art très utilisé dans les civilisations antiques, notamment chez les Chaldéens, les Grecs et les Arabes. Le devin analysait ainsi la trajectoire de la flèche, le sifflement qu’elle produisait dans l’air et sa façon d’atteindre la cible.
Pour tirer des présages, lorsqu’un combat était prévu, un enfant prenait un carquois composé de 3 flèches : sur la première était inscrit « Dieu l’ordonne », sur la deuxième, « Dieu le défend », sur la troisième, il n’y avait rien d’écrit. L’enfant tirait ensuite l’une des trois flèches au hasard. Selon le message délivré, l’attaque était entreprise ou abandonnée. Si c’est la flèche vierge qui était tirée, le combat était remis à plus tard. Une variante, utilisée chez les Chaldéens, consistait à inscrire des noms de ville à envahir. La première flèche tirée leur indiquait dans quelle ville se rendre en premier.
D’autres peuples tiraient des flèches sur lesquelles étaient inscrits des symboles occultes par rapport à une question. Les inscriptions présentes sur la flèche allant le plus loin étaient lu comme un signe magique et donc comme la réponse divine. Cette mancie était très facile à manier, notamment par les voyageurs qui se perdaient. La bélomancie était alors utilisé pour retrouver son chemin. Le voyageur jetait la flèche en l’air et quand elle retombait elle indiquait la direction à prendre.
Toutes ces pratiques de bélomancie se perdirent avec la disparition des archers.